À Kinshasa, il s’observe depuis un temps, sur les grandes artères, la présence des enfants utilisés généralement par des adultes pour des fins de mendicité.
Sur le Boulevard du 30 Juin, vers la place Mandela ou encore au niveau de Planète J, c’est dans le corps des passants que des tout petits, dont l’âge peut varier entre 4 et 7 ans, s’abandonnent pour mendier.
Leurs tuteurs qui leur confient cette mission, restent à l’écart et garde l’oeil sur leurs protégés, utilisés comme source de revenu.
« C’est une forme d’esclavagisme exercé sur ces enfants », fustige un activiste des droits de l’enfant.
D’autres accompagnent des non-voyants à chaque feu vert sur le boulevard, avec tous les risques que cela peut comporter. D’autres encore accompagnent ceux qui se font passer comme des gestionnaires des orphelinats à Kinshasa.
Une mère de famille, la trentaine, interpelle les autorités et les parents sur la protection des enfants.
« Il faut arrêter ces adultes qui exploitent les enfants », propose-t-elle.
Un autre parent approché par INFOS.CD, estime que cette situation favorise les phénomènes Kuluna et Shegue.
« Un enfant de 4 ans qui apprend déjà à demander dans la rue, c’est lui le kuluna dans 10 ans. Ne vous étonnez pas des kuluna que l’on voit arracher de force les biens des paisibles citoyens car tout s’apprend dès le bas âge », estime-t-il.
La Convention relative aux droits de l’enfant, signée par la RDC, stipule que lorsqu’ils prennent des décisions, les adultes doivent réfléchir aux effets que ces décisions auront sur les enfants.
Aussi, tous les adultes doivent faire ce qui est mieux pour les enfants. Ce texte appelle également les gouvernements à s’assurer que les parents, ou d’autres personnes si nécessaire, protègent les enfants et s’occupent d’eux. Ils doivent aussi faire attention à ce que toutes les personnes et tous les endroits qui s’occupent des enfants fassent leur travail le mieux possible.
Yvette Ditshima






