Les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont rencontré, la semaine dernière, le Président de la République, Félix Tshisekedi, au sujet de tout malentendu qui divise cette institution à l’État Congolais.
Intervenant par rapport à ce sujet, le Président national du parti politique « Nouvel Élan » (NE), Adolphe Muzito, a souligné que cette rencontre n’a absolument pas résolu le problème à la base qui est la question de la « dépolitisation » de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans sa déclaration politique rendue publique le dimanche 28 novembre 2021, ce cadre de la coalition Lamuka a indiqué que le peuple congolais reste exigeant vis-à-vis du pouvoir en place pour ce qui est du consensus entre les parties afin d’éviter toute forme de fraude électorale lors échéances électorales prochaines.
« Nouvel Élan constate une volonté délibérée du Régime Tshisekedi d’entretenir la confusion entre, d’une part, les conflits ou divergences qui l’opposent à l’église (CENCO et ECC) relatifs aux revendications de celle-ci, et d’autre part, ceux qui l’opposent au Peuple, concernant sa souveraineté, laquelle passe par des élections transparentes, gage de la vérité des urnes ; élections susceptibles de mettre fin à l’illégitimité des institutions de notre pays, perpétuée par le chaos électoral de décembre 2018 », a écrit cet ancien Premier Ministre de la RDC.
À l’en croire, cela ne « suffira pas pour amener le peuple à abandonner sa lutte pour l’autodétermination qui passe par une CENI non politisée ».
« Pour Nouvel Élan, une entente éventuelle entre le Gouvernement et la hiérarchie de l’Eglise sur quelques désidératas exprimés par cette dernière laisserait encore entier le problème lié à la souveraineté du Peuple (de ses fidèles et laïcs), à son devenir et à son destin », a-t-il ajouté dans son communiqué.
Par ailleurs, Adolphe Muzito a réitéré son engagement à militer ensemble avec la population congolaise jusqu’à l’obtention du gain de cause.
« Ainsi donc pour Nouvel Élan, la lutte du peuple pour sa souveraineté ne prendra fin que quand celui-ci aura à la tête du pays, des dirigeants choisis par lui, d’une manière transparente, libre et démocratique, dans la paix et la cohésion nationale », conclut le communiqué à ce sujet.
Guillaume Mavudila