Le procès du militant pro-démocratie Rossy Mukendi s’est poursuivi, le lundi 6 décembre 2021, devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe à la prison militaire de Ndolo.
L’audience du jour a été consacrée à la plaidoirie et au réquisitoire.
Ayant pris la parole en premier, Me David Tshimanga s’est exprimé au nom des parties civiles composées notamment des membres de la famille de Rossy Mukendi.
L’avocat a réclamé la somme globale de 9 millions USD au titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis.
« Je parle des premières parties civiles. En l’occurrence Nathalie Kalanga, Kanku Mireille, Arsène Mbuyi Tshimanga qui sollicitent que vous condamniez les prévenus ensemble avec l’État congolais à leur payer chacun l’équivalent en francs congolais de la somme de 2 millions de dollars américains pour la réparation des préjudices subis. Concernant les trois dernières parties civiles qui se sont constituées, elles exigent le paiement de la somme d’un million de dollars américains à chacune et au meilleur taux de change pour les préjudices subis », a déclaré Me David Tshimanga.
Selon lui, le paiement de cette somme d’argent rendra justice à la famille de la victime.
« Quand vous allez faire cela, Dieu qui vous a établi juges, sera très fier de vous. L’épée qu’on vous a donnée pour sanctionner ceux qui font du mal, vous l’aurez utilisé à bon escient. Lorsque vous allez le faire, vous rendrez justice à la famille. Ce procès qui a tant duré, permettra à ce qu’en une fois la réparation puisse faire oublier tant bien que mal la souffrance qu’a subie pendant plusieurs années les parties civiles », a-t-il souligné
De son côté, le mouvement « Congolais Debout », que dirigeait Rossy Mukendi, a exigé la somme de 2 millions USD de la part des prévenus et la République démocratique du Congo (partie civilement responsable étant donné que les prévenus sont des policiers).
Alors âgé de 36 ans, le militant pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga avait été tué par balle par les forces de l’ordre, au cours d’une manifestation pacifique à Lemba, le 25 février 2018.
Cette marche pacifique avait été organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation des élections.
Eunice Luyeye