L’arrestation de l’ancien Gouverneur de province du Kongo Central, Atou Matubuana, fait actuellement l’objet de plusieurs réactions au sein de l’opinion nationale.
Si Atou Matubuana devrait être jugé pour des faits mis à sa charge, il sied de noter toutefois le mécontentement manifesté par certains observateurs notamment sur les conditions qui ont accompagné cette arrestation.
C’est le cas du Gouvernement congolais qui s’est exprimé, à travers le Ministre des Droits Humains, Fabrice Puela, pour s’y opposer.
« C’est à travers les réseaux sociaux que nous venons de suivre l’arrestation de Monsieur Atou Matubuana Nkuluki, ancien Gouverneur du Kongo Central. Il importe de rappeler à l’opinion nationale et internationale que l’État de droit prôné par le Président Félix Tshisekedi Tshilombo. », a-t-il dit.
Et de renchérir : « Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, par le biais de son ministère des Droits Humains, condamne donc avec la dernière énergie le traitement inhumain et dégradant infligé à ce compatriote qui du reste, bénéficie encore de la présomption d’innocence (art 14, al 2 du pacte international relatif aux droits civils et politiques et art 17 al 9 de la Constitution du 18 Février 2006 telle que modifiée à ce jour ».
Dans le même contexte, le Ministre des Droits humains relève que les faits imputés contre cet ancien Gouverneur ne doivent nullement bafouer le respect de ses droits inhérents en tant qu’individu.
De ce fait, le Ministre des Droits Humains sollicite des sanctions à l’égard des auteurs de cette « violation des droits humains qui sape les efforts du Chef de l’État et du Gouvernement sur le respect des Droits humains ».
Notons que c’est depuis ce samedi 18 décembre 2021 que Atou Matubuana est arrêté sur instruction du Procureur Général près la Cour de Cassation.
Cité dans un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ce dernier devrait être jugé pour des faits de détournements des deniers publics.
Entre-temps, Atou Matubuana avait finalement regagné son domicile, le même samedi, tard dans la soirée.
Guillaume Mavudila