À travers un communiqué dont une copie est parvenue à la rédaction d’Infos.cd, ce dimanche 19 décembre 2021, le Ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice Puela, condamne « fermément et énergiquement » ce qu’il qualifie d’« acte ignoble et odieux » les traitements subis par Olivier Mpunga avant sa mort.
« Par ailleurs, le ministère des Droits humains rassure l’opinion que le respect et la protection des droits humains constituent le cheval de bataille du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement de la République et veillera à ce que ce crime ne reste pas impuni », poursuit le communiqué.
À ce propos, Albert-Fabrice Puela « salue l’audition au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de la Gombe, de certains présumés auteurs de cet acte criminel et sollicite à l’occasion, que ces infractaires soient jugés en procédure de flagrance, conformément à l’Ordonnance-loi numéro 78-001 du 24 février 1978 relative à la répression des infractions flagrantes, afin de servir de leçon pour les autres ».
« En attendant, le ministère des Droits humains invite la population au calme en s’interdisant tout recours à justice privée ou au règlement des comptes. La force reste et demeure à la loi », conclut le communiqué.
Pour le contexte, Olivier Mpunga a été retrouvé mort dans un local des services spéciaux de la Police après avoir été menotté et copieusement tabassé par des agents des forces de l’ordre.
Les vidéos montrant ces tortures sont devenues virales sur la toile.
Selon plusieurs sources, Olivier Mpunga s’était permis d’aller remettre un véhicule ne lui appartenant pas en gage pour obtenir la somme de 3 500 USD auprès d’un tiers.
Après que le propriétaire du véhicule ait porté plainte auprès de l’IPKIN afin de rechercher l’infortuné, ce dernier a été interpellé par les agents de la police puis acheminé dans les locaux de la police.
Dans la foulée, à travers une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, la mère de la victime a lancé son cri d’alarme au Ministre des Droits Humains pour que « justice soit faite ».
Aussi, plusieurs voix dont notamment celle du député provincial de Kinshasa, Gérard Mulumba, s’élèvent sur la toile pour réclamer justice contre cette bavure policière.
Eunice Luyeye