Ce fut un certain vendredi 24 décembre 2021, lorsque le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’est rendu dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Son objectif étant celui d’échanger avec cette population locale après une longue période d’absence de communication avec cette communauté vivant au centre de la République Démocratique du Congo.
Au cours de ce meeting populaire tenu à la place « Kashala Bonzola », le Président Félix Tshisekedi a abordé plusieurs questions d’intérêt national, mais aussi celles qui touchent singulièrement à l’espace kasaïen.
Le Chef de l’État congolais a en effet évoqué l’expression souvent utilisée en tshiluba : « mashi amu menu » pour signifier à cette foule immense combien il s’implique personnellement pour le développement de ce coin du pays, et ce, malgré les multiples critiques qui fusent de tout bord. Des critiques venant des autochtones du Kasaï Oriental qui le qualifient d’un dirigeant qui ne se soucie guère du bien-être de ses propres frères et sœurs.
De surcroît, certaines personnes mal intentionnées veulent profiter de cette occasion pour en faire une interprétation négative alors que cette expression est pourtant employée par le Président de la République pour balayer toutes les fausses accusations faites à son endroit par ses adversaires politiques depuis son arrivée à la présidence de la République.
Interrogés à ce sujet, bon nombre des linguistes ont souligné que « mashi amu menu » se traduit littéralement en français par « le sang qui saigne dans la bouche ». Comme pour dire « même si ce sang qui saigne a un mauvais goût, une partie sera avalée dans l’organisme et cela ne peut pas occasionner une rupture ou rejet ».
Dans le but de comprendre de manière approfondie ladite expression, il serait mieux de cerner tout d’abord les précédents propos tenus par le Chef de l’État pour justifier la raison de son dévolu jeté dans la partie Est du pays, alors terroir de la première dame de la RDC, afin de rétablir la paix longtemps perdue suite aux attaques à répétition attribuées aux mouvements rebelles.
« Ndi munvua ne nudi nunjana, nuamba ne ndi tangila amu mukanjanyi ni baku banyi, tshiena nutangila nueno to », a-t-il prononcé en tshiluba. Ce qui traduit en français veut dire : « j’ai appris que vous me critiquez. Vous dites que je m’occupe seulement de ma femme et de mes beaux-parents, je ne m’occupe pas de vous ».
En réalité, le Président de la République s’est dit conscient de la situation difficile que traverse actuellement la province du Kasaï Oriental. Et de confirmer qu’il est au courant de toutes ces critiques de ses frères et sœurs du Kasaï.
Contrairement à ce qui peut être considéré comme « fausses explications » relayées sur la toile, cette expression a été utilisée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, simplement pour calmer la tension des uns et des uns. Car, avait-il indiqué lors de son meeting, qu’il connaît tous les maux qui rongent les kasaïens et qu’il y travaille pour apporter des solutions adéquates.
Et d’affirmer que tout est dorénavant mis en marche pour réparer toutes les erreurs commises par les précédents gestionnaires de la RDC qui l’ont du reste affaibli sur tous les plans.
La rédaction