Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a autorisé son Premier Vice-Président, Jean-Marc Kabund, à quitter Kinshasa pour des soins médicaux appropriés à Londres en Grande Bretagne.
C’est ce qui ressort d’un document signé en date du 18 février 2022 dont une copie est parvenue à la rédaction Infos.Cd.
Dans son courrier, Christophe Mboso souligne tout de même que cette autorisation de sortie est d’un délai de seize (16) jours, allant du 18 février au 5 mai 2022.
Il sied de rappeler que cette autorisation est intervenue après une série de correspondances de Jean-Marc Kabund qui s’indignait contre ce qu’il qualifie d’une « violation délibérée » du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, notamment en son « article 109, alinéa 5 qui donne le droit à tout député national à l’évacuation sanitaire pour lui ainsi que sa famille » en cas de nécessité.
À encore l’ancien Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), cet acte ne serait rien d’autre qu’une sorte de « traitement discriminatoire » à son égard.
« J’aimerai vous réitérer avec insistance ma demande d’autorisation de sortie telle que discutée avec vous par téléphone depuis le 8 janvier 2022 dont les éléments ont été mis à la disposition de votre Cabinet le 12 et rappelée le 26 du même mois par courrier numéro 25 EKM/CAB/1VP/AN/AT/2022 de mon chef de Cabinet, vous transmettant mon rapport médical. Celui-ci décrit mon état de santé médical qui exige mon évacuation sanitaire en Grande Bretagne, suite au traumatisme subi au genou gauche », a-t-il écrit dans l’une de ses correspondances adressées à Christophe Mboso.
Et d’ajouter : « C‘est pourquoi je voudrais relever que cette inaction continue à porter atteinte avant tout à mon droit de circuler librement, lequel est garanti par la Constitution de la République, en son article 30, alinéa 1er et renchéri par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale conformément à son article 104, alinéas 1, 2, 3 à savoir : le député a le droit de circuler sans restriction ni entrave à l’intérieur du territoire national et d’en sortir ».
« (…) À cet effet, les dispositions pertinentes de l’article 12 alinéa 1 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples énonce : « toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat, sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi ».
Guillaume Mavudila