Le président congolais Félix Tshisekedi a participé, ce lundi à Harare, à l’investiture de son homologue zimbabwéen, Emerson Mnangagwa (80 ans), réélu au terme d’une élection controversée.
Tshisekedi a marqué sa présence aux côtés d’autres chefs d’Etats africains. Notamment le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Mozambicain Philippe Nyusi et le Botswanais Dr Mokgweetsi.
Avec 52,6% des suffrages exprimés, Emerson Mnangagwa a remporté la présidentielle, organisée le 23 et 24 août dernier, devant son principal opposant Nelson Chamisa crédité de 44%.
Ce dernier, à la tête du premier parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a rejeté les résultats de la centrale électorale, dénonçant des « fraudes » et des « entraves » lors du vote.
« Nous n’avons pas entériné les résultats parce qu’ils sont faussés. Le contexte électoral et préélectoral n’était pas favorable, en particulier pour nous », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Promise Mkwananzi, porte-parole CCC. « Nous ne pouvons pas accepter les résultats », a-t-il soutenu.
Outre la présidentielle, Zanu-PF, parti au pouvoir, a également remporté les législatives nationales en s’offrant 136 sièges sur les 210 qui sont directement attribués par les électeurs. Le CCC n’a pu obtenir que 73 sièges.
Grâce à cette victoire, Emerson Mnangagwa, du haut de ses 80 ans d’âge, rempile pour un second mandat de 5 ans.
Au pouvoir depuis le 19 novembre 2017 à la suite d’un coup d’État contre Robert Mugabe, Mnangagwa avait remporté la présidentielle de juillet 2018 sur fond de contestation.
Giscard Havril Mane
