Alors que la publication du calendrier des opérations électorales tarde, la course à la succession de Vital Kamerhe est véritablement lancé à l’Assemblée nationale. En coulisses, les écuries se bousculent, avec en tête l’UDPS et l’UNC.
Au parti présidentiel, la tentation est grande pour récupérer le perchoir, cédé en début de législature suite à un arrangement politique. À l’UDPS, deux noms sortent du lot sans officialisation. Actuel intérimaire, Jean-Claude Tshilumbayi se verrait bien en successeur de Kamerhe mais son ambition pourrait être éteinte suite à ses origines. Issu du grand-Kasaï comme le président, Tshilumbayi pèche face à la règle non écrite d’équilibre géopolitique. Tombeur de Kamerhe, Crispin Mbindule lorgnerait également le fauteuil. Si l’intéressé n’a pas confirmé, des bruits de couloir font état d’un groupe constitué pour soutenir sa candidature.
Mais à l’UNC, l’on ne s’avoue pas vaincu. Une des trois forces politiques de l’Union sacrée, le parti de Kamerhe s’estime en droit de diriger la Chambre basse puisque les deux autres forces, l’UDPS et la Dynamique AB, chapeautent le gouvernement et le Sénat. Ce mercredi, Jean-Bauduoin Mayo a révélé son intention de briguer le perchoir.
Originaire du grand Bandundu, l’ancien ministre du Budget a cependant affirmé être prêt à se conformer à l’avis de son parti et de la Haute autorité politique de l’USN, allusion faite à Tshisekedi.
« Je suis candidat à la succession de [Vital Kamerhe] à l’Assemblée nationale », a-t-il écrit, avant de lancer une pique à ceux qu’il qualifie de « mercenaires et autres Brutus ».
Pour des observateurs, ce passage renverrait à un autre cadre du parti de Kamerhe qui lorgnerait également le fauteuil mais dont la loyauté au parti est remise en cause. Pour Mayo, le temps où les postes destinés à l’UNC étaient occupés par ceux qui ont « poignardé » le parti « pour servir des intérêts obscurs » doit être révolu.
Ce même mercredi, la Conférence des présidents s’est réunie sans trouver de consensus autour de la date des élections qui doivent concerner les postes de président et de rapporteur adjoint. Selon le rapporteur Jacques Djoli, l’Assemblée nationale prévoit une concertation avec les forces vives avant toute élection.
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