Ce vendredi, lors d’une plénière consacrée à l’examen du budget 2025, un à-côté a créé une (petite) tension entre le président de l’Assemblée nationale et les députés de l’UDPS.
Tout a commencé par une parenthèse ouverte par Vital Kamerhe, indiquant qu’un groupe de députés de l’UDPS s’apprêtait à déposer une motion de censure contre le gouvernement.
« Allez ouvrir le secrétariat… C’est le parti présidentiel, ils savent ce qu’ils font. Je ne voudrais pas que vous puissiez commencer les manœuvres et me faire porter le chapeau après », a déclaré le président de l’Assemblée nationale visiblement agacé par la nouvelle.
« Je sais peut-être que le prochain sera moi-même ou je ne sais qui », a-t-il ajouté.
Une attitude peu appréciée par les députés de l’UDPS. L’un d’eux, Daniel Aselo, a pris la parole pour fustiger un « ton » et des « gestes physiques » d’énervement du président de l’Assemblée nationale.
« Vous êtes l’un de grands hommes politiques de ce pays . L’UDPS s’étonne de votre attitude. Dès qu’on vous a dit que c’est les députés UDPS devant votre porte, vous vous êtes énervé », a déploré l’ancien ministre de l’Intérieur qui voit dans la déclaration de Vital Kamerhe une façon « d’exposer l’UDPS devant toute la nation ».
« Nous vous prions de considérer désormais l’UDPS comme votre véritable partenaire. Nous ne comprenons plus rien. Si nous sommes tous de l’Union sacrée, si nous soutenons tous le président Tshisekedi, nous méritons, Monsieur le président, un autre regard différent de tout ce que vous êtes en train de nous offrir jusqu’ à ce jour », a-t-il conclu.
Cet incident peut-il cacher un climat de malaise entre Vital Kamerhe et le parti présidentiel ? En tout cas, alors que Félix Tshisekedi s’est clairement exprimé ces dernières semaines en faveur d’une révision constitutionnelle, les poids lourds de l’Union sacrée dont Vital Kamerhe observent un silence radio sur la question qui commence à interroger.
A l’UDPS, d’aucuns voudraient que Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba ou encore Modeste Bahati clarifient leur position sur cette question qui agite déjà le microcosme politique.
Infos.cd