Le vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, et le ministre des Finances, Doudou Fwamba, ont réuni mardi à Kinshasa les principales administrations financières pour discuter des perspectives budgétaires de l’État. Objectif affiché : porter les recettes courantes à 13 milliards de dollars américains dans le projet de Loi de finances 2026.
Cette rencontre intervient après les conférences budgétaires organisées du 28 juillet au 11 août dernier. Selon Rolly Lengo, directeur général de la Direction générale de politique et programmation budgétaire (DGPPB), les premières projections tablaient sur 11 milliards USD, un montant inférieur aux 11,7 milliards prévus dans le cadre budgétaire à moyen terme adopté en juillet.
Selon lui, Adolphe Muzito a réaffirmé son ambition de doubler le budget de l’État, en s’appuyant notamment sur les recettes courantes, projetées à 9,9 milliards USD dans la loi de finances rectificative.
« Les discussions ont porté sur cet objectif. Étant donné qu’il existe beaucoup de contraintes à surmonter pour réaliser ces 13 milliards, les échanges se poursuivent afin d’atteindre au moins les 11,7 milliards du cadre budgétaire à moyen terme », a expliqué Rolly Lengo.
Dans cette optique, le VPM du Budget a donné des orientations précises aux responsables des régies financières, les exhortant à redoubler d’efforts pour atteindre les 11,7 milliards USD, tout en identifiant des mesures susceptibles de porter le budget à 12 milliards USD, même si la barre des 13 milliards reste la cible idéale.
Au-delà des équilibres macroéconomiques, le gouvernement entend améliorer le pouvoir d’achat des Congolais. Rolly Lengo a rappelé la réduction de la TVA sur certains produits de première nécessité décidée en septembre dernier comme une illustration des mesures sociales prises par l’exécutif.
Il a également exhorté les contribuables au civisme fiscal, condition indispensable pour financer les secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé et les infrastructures routières.
« Il faudra qu’ils paient leurs impôts, droits, taxes et redevances à tous les niveaux pouvoir central, provinces et entités territoriales décentralisées. Car c’est grâce à ces contributions que l’État peut financer les infrastructures scolaires, sanitaires, routières, assurer le paiement des salaires et garantir le fonctionnement des services publics », a-t-il conclu.
Hugo Matadi