Dans un communiqué parvenu ce jeudi à Infos.cd, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les accusations lancées en début de semaine par le ministre des Transports Jean-Pierre Bemba. La structure catholique qualifie les propos du Vice-Premier ministre des « inepties ».
Selon la CENCO, Bemba aurait « du mal à accepter » le choix courageux et responsable des institutions de la République et de la nation, qui ont opté pour une résolution pacifique de la crise actuelle mettant qui menace l’unité nationale et l’intégrité du territoire.
« Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l’époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa », peut-on lire dans le communiqué.
La CENCO dénonce l’attitude d’un homme public « mû par des considérations personnelles » et une « animosité manifeste envers ses concitoyens », qui se permet de défier le bon sens et le respect dû aux institutions du pays.
Ce qui surprend également l’épiscopat catholique, c’est le silence des institutions de la République face à la gravité des accusations de Bemba. La CENCO estime que tant le Procureur général près la Cour de cassation que l’Assemblée nationale devraient se saisir de ce dossier afin d’en établir toute la vérité et d’en tirer les conséquences de droit.
Jean-Pierre Bemba avait, lors d’une intervention sur TopCongo FM, accusé Joseph Kabila, Moïse Katumbi ainsi que certains dirigeants de la CENCO de vouloir « déstabiliser l’État » et même d’atteinte à la sûreté nationale en projetant l’élimination physique du chef de l’État.
Jevic Ebondo