Lors d’un point de presse tenu ce vendredi au siège du parti ENVOL, le collectif Sursaut national a réitéré sa détermination à organiser un grand meeting le 14 décembre prochain au stade municipal de Masina, malgré les tensions croissantes et les menaces qu’ils attribuent au pouvoir en place.
Les leaders du collectif, parmi lesquels Delly Sesanga, Ados Ndombasi, Alain Bolondjwa, et Jacky Ndaka, ont déclaré leur refus catégorique face au projet de révision ou de changement de la Constitution initié par le président Félix Tshisekedi et son gouvernement. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme un projet antidémocratique, qualifié de « plan diabolique » visant à consolider un pouvoir absolu.
Dans sa déclaration, le collectif a exprimé son indignation face à ce qu’il décrit comme un échec du régime à protéger l’intégrité territoriale de la RDC, citant l’agression rwandaise et les exactions du M23 à l’Est, les milices locales comme les Mobondo, actives dans les provinces du Maï-Ndombe, du Kwilu, et du Kwango.
« Mr Tshisekedi peut rêver, comme il est permis à chacun de rêver. Mais le Congo n’est pas un bien familial. Son pouvoir s’arrête en 2028; pas après ! II n’aura pas un troisième mandat. Les Congolaises et Congolais ne lui laisseront pas une seule minute à changer la Constitution. Nous allons nous dresser face à lui jusqu’au bout, pour le respect de la Constitution et son départ sans condition en 2028 », ont-ils affirmé.
Le collectif a lancé un appel « pathétique » à toutes les forces vives de la nation, les invitant à multiplier les actions pacifiques dans toutes les provinces de la RDC et mobiliser également la diaspora congolaise pour faire entendre leur opposition.
Il a exhorté le peuple à défendre les acquis démocratiques et à honorer la mémoire des « martyrs de la liberté » tombés pour la démocratie et l’unité nationale.
Le collectif a également dénoncé la programmation, à la même date, par le pouvoir, d’un meeting à proximité du stade municipal, qu’ils perçoivent comme une tentative d’intimidation. Malgré cela, ils se disent déterminés à maintenir.
En plus ils se sont indignés du silence du régime face à la violence dont ils étaient victimes à l’occasion de leur activité organisée il y a quelques semaines à la place Victoire et à beaucoup d’autres actes de menaces et d’intimidations enregistrés par certains de leurs cadres et militants.
Yvette Ditshima