La plateforme politique le Front Commun pour le Congo (FCC), a réagi à la condamnation à mort de son autorité morale, l’ancien président Joseph Kabila. Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda, le FCC affirme que cette décision de la Haute cour militaire est « l’aboutissement d’une procédure illégale de bout en bout », dénonçant une « instrumentalisation croissante de la justice à des fins politiques » et « la restauration de la dictature ».
« C’est sans surprise que le FCC a suivi, il y a peu, le dernier acte de la tragicomédie qui se jouait depuis quelques mois à la Haute Cour Militaire. Chronique d’un meurtre annoncé, écrite par celui qui, se rêvant en monarque absolu, a fait le pari de gouverner notre pays par la terreur », fustige le communiqué.
Après plus de deux mois de procès, la Haute cour militaire a reconnu, ce mardi, Joseph Kabila coupable de trahison et de crimes de guerre pour son rôle présumé dans la rébellion du M23. L’ancien président a été condamné à la peine de mort, assortie d’une arrestation immédiate et sans circonstances atténuantes.
L’auditeur général des FARDC l’accusait d’être le « patron » du mouvement rebelle qui occupe depuis 2022 de larges portions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Pour le FCC, ce jugement ne vise pas seulement l’ancien chef de l’État, mais met aussi en péril les acquis démocratiques de la République démocratique du Congo.
« La condamnation qui vient d’être prononcée contre notre autorité morale n’est pas seulement celle d’un homme, ancien président de la République soit-il. C’est aussi et surtout celle de l’État de droit et de toutes les conquêtes démocratiques obtenues de haute lutte par notre peuple », insiste Raymond Tshibanda.
Le FCC promet de « combattre sans répit » cette décision qu’il qualifie de « tyrannique », jusqu’à la « victoire de la démocratie sur la dictature ».
Yvette Ditshima