Les consultations politiques initiées par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, et conduites par son conseiller spécial en matière de sécurité, Désiré-Cashmir Eberande Kolongele, se sont officiellement clôturées le mardi, après douze jours d’intenses échanges.
Ces rencontres visaient à recueillir les avis et propositions de l’ensemble des forces politiques, des organisations de la société civile ainsi que des personnalités publiques, dans la perspective de la formation d’un gouvernement d’union nationale, appelé à relever les défis sécuritaires, notamment dans l’Est de la RDC.
Mais après douze jours de consultations, la main tendue du président Tshisekedi n’a pas trouvé d’écho significatif auprès de la majorité des ténors de l’opposition. Les coalitions et partis politiques les plus attendus – Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Envol de Delly Sessanga, LGD de Matata Ponyo et le FCC de Joseph Kabila ont décliné l’invitation et n’ont pas pris part aux travaux.
Seuls quelques acteurs, dont l’opposition réelle est parfois remise en question, ont répondu présent : Adolphe Muzito, ancien Premier ministre et président de Nouvel Élan, s’est dit prêt à apporter son expertise au futur gouvernement. Moïse Moni Dela, Néné Nkulu (ex-FCC), Théodore Ngoy et Gracien Iracan (issu de l’Ensemble pour la République), ont également été consultés.
À l’issue de cette séquence, le flou demeure. Les partis membres de l’Union sacrée retiennent leur souffle, tandis que les Congolais s’interrogent sur l’impact réel de ces consultations. Beaucoup restent sceptiques quant à la capacité d’un gouvernement d’union nationale à résoudre la crise sécuritaire.
Parallèlement à cette démarche politique, d’autres efforts sont menés pour restaurer la paix, notamment ceux des leaders religieux de la CENCO et de l’ECC, ainsi que des initiatives régionales et internationales, telles que la médiation conduite à Doha.
Sur le terrain, ces efforts commencent à porter leurs fruits. Les rebelles du M23/AFC ont récemment quitté Walikale-centre, ouvrant la voie à un éventuel dialogue avec les autorités de Kinshasa.
Hugo Matadi