Alors que la tension reste forte depuis la reprise des combats entre le M23 et l’armée congolaise, le président bissau-guinéen s’apprête à se rendre à Kinshasa et Kigali.
Le ballet diplomatique se poursuit en RDC et au Rwanda. Alors que le président angolais, João Lourenço, s’attelait ces derniers jours à relancer le processus de Luanda – il a reçu les ministres rwandais et congolais des Affaires étrangères le 5 novembre – et qu’un nouveau sommet de l’East African Community est en préparation, un nouveau chef d’État a proposé ses services pour tenter de résoudre la crise entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Selon nos informations, le chef de l’État bissau-guinéen et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embaló, s’apprête à effectuer une visite à Kinshasa, où il doit rencontrer son homologue congolais, avant de se rendre à Kigali pour échanger avec le chef de l’État rwandais. Son arrivée dans la capitale congolaise est prévue le 12 novembre.
Bilatérales à la COP27
Ce voyage de dernière minute a été mis sur pied en marge de la COP 27, organisée cette année à Charm el-Cheikh, en Égypte. Félix Tshisekedi s’y est fait représenter par son Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge. Paul Kagame et Umaro Sissoco Embaló étaient eux bien présents. Les deux hommes, qui entretiennent de bonnes relations depuis plusieurs années, ont échangé le 8 novembre. Ils ont, à cette occasion, convenu de ce déplacement qui a également été accepté par la partie congolaise.
Le président bissau-guinéen a également profité de sa venue en Égypte pour aborder le sujet avec le président français Emmanuel Macron, qui suit de près cette crise. Ce dernier avait d’ailleurs réuni Paul Kagame et Félix Tshisekedi à New York, en septembre, pour une rencontre tripartite.
Outre cette visite, la diplomatie congolaise s’active surtout pour la relance du processus de Nairobi. L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, désigné facilitateur pour la crise dans l’Est de la RDC par son successeur William Ruto, est aussi attendu à Kinshasa, le 12 novembre, pour une visite de deux jours. Le dialogue entre la RDC et les groupes armés, organisé dans le cadre du processus de Nairobi, doit en principe reprendre le 16 novembre, dans la capitale kényane.
Avec Jeune Afrique