Face aux accusations relayées par le mouvement citoyen Filimbi concernant un prétendu détournement de fonds alloués à la production d’un documentaire sur la guerre des 6 jours à Kisangani, le Cabinet Matadi, représentant juridique de la société Divo International, a publié ce vendredi un communiqué de presse pour rétablir les faits et défendre la réputation de son client.
Dans ce communiqué, le Cabinet Matadi dénonce une « tentative regrettable de diffamation » visant Divo International, producteur du film consacré à cet épisode dramatique de l’histoire congolaise. Le cabinet souligne que le contrat a été conclu en toute légalité, avec toutes les autorisations nécessaires, y compris l’Avis de non-objection (ANO) requis.
Contrairement aux affirmations du rapport de Filimbi, qui évoque un montant de 1 million USD perçu sans livraison du film, le Cabinet Matadi précise que le paiement initial n’était que de 512 000 USD, et qu’un second versement identique, effectué par erreur par le client public FRiVAO, a été intégralement remboursé par Divo International dès janvier 2025.
« Divo International a agi avec une transparence et une éthique irréprochables, signalant spontanément une erreur qui aurait pu passer inaperçue et procédant au remboursement complet », a affirmé Me Bienvenu Fasso, avocat principal du Cabinet Matadi.
Toujours selon le cabinet, le documentaire a été produit, livré et diffusé, bien que la livraison ait été retardée par la prise en compte de remarques de plusieurs parties prenantes. Le film, selon le communiqué, a reçu les félicitations écrites du client pour sa qualité et son impact, notamment en donnant la parole aux victimes de la guerre.
Le budget, précise-t-on, ne couvrait pas seulement la réalisation du film, mais aussi la mobilisation d’équipes techniques venues de France et des États-Unis, l’organisation d’un événement de lancement, ainsi que la promotion du documentaire à l’échelle nationale et internationale. Le film serait actuellement en lice dans plusieurs festivals.
Pour mettre fin aux polémiques, le Cabinet Matadi assure que toutes les pièces justificatives de ces contrats, preuves de remboursement, correspondances officielles ont été remises aux autorités compétentes, confirmant la régularité du projet et l’intégrité de l’entreprise.
« Les rumeurs actuelles ne reposent sur aucun fondement factuel ou juridique », insiste Me Fasso, qui laisse entendre que des poursuites judiciaires pourraient être envisagées contre les auteurs des accusations jugées diffamatoires.
Un rapport récemment publié par le mouvement citoyen Filimbi a mis en cause l’établissement public FRiVAO, accusé d’avoir attribué « dans des conditions opaques » un marché de gré à gré à Divo International SARLU, dirigée par Deo Kasongo, pour la production d’un documentaire sur le Genocost. Selon ce rapport, 1 million USD censé indemniser les victimes aurait été utilisé à cet effet, sans que le film ne soit livré.
Yvette Ditshima