Le ministère de l’Environnement et Développement durable a organisé du 15 au 16 juillet à Kinshasa un atelier d’échange avec les membres des organisations de la société civile environnementale sur la biosécurité et l’avant-projet de la loi relatif à la biosécurité en RDC.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de la mise en œuvre des cadres nationaux de biosécurité en Afrique australe (SINBF) ». Ce projet régional concerne trois pays : Madagascar, la Namibie et la RDC.
Cet atelier avait pour objectif principal de recueillir les informations et les orientations de la société civile environnementale, en tant que partie prenante, sur ce projet de loi afin de préparer un draft de texte qui sera soumis à l’Assemblée nationale par le ministère de l’Environnement pour discussion et adoption.
Cet avant-projet de loi devra guider la protection et la prévention des risques biotechnologiques liés notamment à l’utilisation des organismes vivants modifiés (OVM).
Selon Me Félix Credo Lilakako, l’un des facilitateurs dans cet atelier, cet avant-projet de loi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques que la RDC a adhéré depuis le 8 février 2005 et la ratification du Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation.
« Il est tout à fait évident que la RDC qui a ratifié ces Protocoles puisse transposer au niveau national ces dispositions en l’occurrence la loi sur la biosécurité qui tire d’ailleurs sa source de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement promulguée en 2011 », a-t-il déclaré.
De son côté, Guy Mboma, point focal protocole de Cartagena et coordonateur du projet SINDF, estima qu’il est plus urgent aujourd’hui pour la RDC de se doter de cette loi pour prévenir la santé de la population face à la montée en puissance de la biotechnologie.
« C’est une loi capitale car les organismes génétiquement modifiés (OGM) peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé et l’environnement. Il faut une loi pour encadrer, réglementer tout mouvement des OGM dans nos frontières », a-t-il souligné pour sa part.
Pour sa part, le secrétaire général à l’environnement qui avait ouvert cet atelier d’échange, estime qu’avec les OGM, la vie humaine est en danger.
« Par conséquent nous devons faire un effort pour sécuriser la population. Raison pour laquelle nous devons avoir cette loi qui doit légiférer comment nous protéger et comment travailler pour qu’il n’y ait pas trop de dégâts », a indiqué Benjamin Toirambe.
Étant donné les risques qu’ils peuvent occasionner sur l’environnement, la santé humaine et animale, les produits de la biotechnologie moderne, en particulier les OGM, sont l’objet d’un examen réglementaire minutieux.
Après enrichissement de cet avant-projet, les membres de la société civile environnementale ont eu tour à tour leurs brevets de formation sanctionnant la fin de cet atelier.
Dieumerci Diaka