Alors qu’il soulève la possibilité d’une modification voire d’un changement de la Constitution, l’actuel chef de l’État espère-t-il se maintenir au pouvoir à la fin de son second et dernier mandat ?
Bruxelles, fin septembre 2020. Felix Tshisekedi accorde un entretien avec un groupe de journalistes congolais de la diaspora avant de boucler son séjour dans la capitale belge.
Le chef de l’État avoue, lors de ces échanges, qu’il est « humainement épuisant d’accomplir deux mandats à la tête de l’Etat ». Comme pour rassurer ses interlocuteurs qu’il compte nullement s’éterniser au pouvoir au-delà des prescrits constitionnels qui limitent à deux le mandat présidentiel.
C’est aussi ce qu’il a avancé dernièrement à Lubumbashi, soulignant qu’il n’a jamais dit à Kisangani qu’il voulait se donner un troisième mandat.
Sauf que ce 23 octobre 2024 là, le président réélu avec plus de 73% en 2023, a affirmé qu’il faille doter le pays d’une « Constition adaptée à ses réalités ». Celle en vigueur ayant été, selon lui, rédigé « à l’étranger par des étrangers » et comporterait plusieurs « pièges ».
Si la commission qu’il compte mettre en place l’année prochaine opte pour un changement de la Constitution, ce que soutient son parti — Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) —, il faudra passer par référendum pour voter un nouveau texte fondamental. Conséquence : les compteurs seront remis à zéro.
Dans cette hypothèse, Félix Tshisekedi aura toute la légalité de briguer d’autres mandats constitutionnels conformément aux prescrits de la nouvelle Constitution. Trouvera-t-il cependant cela humainement épuisant ? Trêve de bavardage : nous n’en sommes pas encore là.
Infos.cd