Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a confirmé ce lundi sur les ondes de Radio Top Congo la réduction de près de 30 % du budget de la Présidence de la République, une mesure destinée à renforcer le Fonds d’investissement stratégique de la République démocratique du Congo.
Ce Fonds créé en août dernier a pour mission la mobilisation et la structuration des financements en vue d’accélérer la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement de la RDC, son inclusion territoriale, la diversification de son économie, ainsi que le renforcement de la souveraineté nationale.
Selon le ministre des Finances, cette rationalisation budgétaire permet à l’État d’épargner environ 15 millions de dollars chaque mois, une somme réorientée vers des secteurs jugés prioritaires.
« Aujourd’hui, nous avons une économie robuste avec un taux de croissance de plus de 6,5 % en 2024, alors qu’il avait été projeté à 6 % par le Fonds monétaire international (FMI). Comparée à la moyenne de l’économie subsaharienne, notre économie est résiliente. Il faudrait donc travailler davantage afin de transposer cette croissance dans le quotidien des Congolais », a-t-il déclaré.
Le ministre a reconnu cependant que le pays fait toujours face à un déficit budgétaire de plus de 1.000 milliards 600 millions de francs congolais, tout en insistant sur la solidité des finances publiques.
Revenant sur les mesures d’austérité annoncées par le président Félix Tshisekedi en janvier dernier à Goma, Doudou Fwamba a précisé qu’elles concernent la suspension de certaines dépenses spécifiques, telles que les évacuations sanitaires, les missions de service et l’acquisition de véhicules non essentiels, sauf pour les besoins sécuritaires.
Les économies ainsi dégagées, a-t-il rappelé, doivent servir en priorité à améliorer la solde des militaires et policiers, avec une prime spéciale déjà accordée dès février 2025.
Enfin, l’argentier national a tenu à souligner le poids de l’héritage des gouvernements précédents.
« Le président Félix Tshisekedi paie le prix de l’irresponsabilité du régime passé. Ce pays a été abandonné par ses dirigeants », a-t-il dénoncé.
Jevic Ebondo






