La République démocratique du Congo a assuré vouloir insuffler une nouvelle dynamique à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), dont elle vient de prendre la présidence. Le ministre de la Coopération sous-régionale, Floribert Anzuluni, s’est exprimé lundi soir à Kinshasa lors d’un briefing de presse consacré aux enjeux du 9e sommet des chefs d’État de l’organisation.
Selon lui, l’accession de la RDC à la présidence de la CIRGL reflète avant tout « la confiance renouvelée des États membres ». Il a toutefois rappelé que cette responsabilité ne constitue pas une solution immédiate aux violences qui ravagent l’Est du pays depuis plus de trois décennies.
« Le fait de prendre les commandes de la CIRGL n’octroie pas à la RDC une clef miraculeuse pour mettre immédiatement fin à la crise sécuritaire », a-t-il déclaré, insistant sur le caractère multilatéral de l’organisation « où les décisions se construisent collectivement ».
Floribert Anzuluni a détaillé la vision de Kinshasa pour ce mandat, résolument orientée vers la consolidation de la paix et le renforcement de l’intégration régionale.
« À la tête de la CIRGL, l’objectif de la RDC n’est pas de régler ses comptes », a-t-il souligné. Il a affirmé que la RDC entend plutôt renforcer la coopération régionale conformément au Pacte fondateur, qui met l’accent sur la paix durable, la stabilité et le développement économique.
« Ce que veut la RDC, c’est de voir la CIRGL être plus dynamique pour jouer pleinement son rôle, et de constituer un cadre de solidarité plus fort », a renchéri le ministre, appelant à une collaboration active des États membres pour faire face aux défis communs.
Anzuluni est également revenu sur la déclaration finale adoptée par les chefs d’État et de gouvernement, qui reconnaît explicitement la guerre d’agression menée par le Rwanda sur le territoire congolais. Pour Kinshasa, cette reconnaissance marque une étape importante dans la construction d’une compréhension régionale commune des causes de la crise.
Yvette Ditshima
