La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a mobilisé, lundi, plusieurs organisations de la société civiles contre la candidature congolaise au conseil des droits de l’homme de l’ONU.
« Nous tenons à réagir à la récente demande de la RDC de siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Si nous saluons cette démarche en apparence encourageante, nous estimons néanmoins que la RDC ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour prétendre à une telle position de responsabilité internationale », a dit dans un communiqué la Fondation Clinton.
Cette dernière dit détenir de preuves claires soutenant que le pays de Tshisekedi viole à mainte reprises sa propre Constitution, notamment les articles 16 et 18, qui interdisent de détenir une personne au-delà de 48 heures sans qu’elle soit présentée à son juge naturel, et sans contact avec sa famille ou son avocat. Cette ONG évoque également l’existence des cachots clandestins.
« Les multiplications de cachots clandestins, arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures physiques et morales, ainsi que des exécutions sommaires, sont autant de pratiques récurrentes qui minent les fondements même de la justice et du respect des droits humains en RDC ».
Au regard de toutes ces violations et atteintes graves aux droits de l’homme, la RDC ne peut prétendre siéger au sein de cette prestigieuse et cruciale institution qu’est le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, fait savoir l’ONG qui appelle l’ONU et toute la communauté internationale à ne pas accepter la candidature de la RDC au risque de ternir l’image du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Accepter sa candidature serait trahir la communauté internationale.
« Le respect des Droits de l’Homme est un pilier fondamental de la crédibilité de l’ONU, et permettre à un État, qui bafoue les droits de ses propres citoyens, de siéger à ce Conseil serait un signal extrêmement négatif envoyé à l’ensemble de la communauté internationale ».
En aout dernier, la RDC s’est portée candidate au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ces deux candidatures avaient été endossées par l’Union africaine lors de la 4ème session ordinaire du conseil exécutif tenu à Addis Abeba, en Éthiopie.
Giscard Havril Mane