Alors que le président kenyan a annoncé la nomination d’un consul général à Goma, ville sous occupation des rebelles du M23 depuis janvier dernier, Kinshasa dénonce un acte qui s’apparente à une légitimation de l’occupation illégale de son territoire.
Le 15 août, le président kenyan, William Ruto, a nommé des ambassadeurs, dzs consuls généraux et des chargés de mission diplomatique de son pays.
En RDC, la nomination qui a piqué au vif les Congolais est celle d’un certain Judy Kiaria Nkumiri au poste de consul général dans la ville de … Goma.
Bemol : la capitale du Nord-Kivu est, depuis janvier dernier, sous occupation des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise et les autorités kenyanes n’ont pas consulté les autorités congolaises pour cette nomination.
Dans un communiqué de presse ce samedi, le ministère des Affaires étrangères de la RDC a réagi. « Dans ce contexte [d’occupation de Goma par le M23], toute annonce relative à la nomination d’un consul à Goma est particulièrement inappropriée et ne saurait être considéré sans l’aval des autorités congolaises », peut-on lire dans cette réplique de Kinshasa.
Jusqu’ici, il n’est pas encore fait mention de la convocation de l’ambassadeur kenyan en RDC pour des explications.
« La RDC appelle par conséquent à la prudence et au discernement dans la communication publique, afin d’éviter toute incompréhension, spéculation ou apparence de légitimation de l’occupation illégale en cours », ajoute le ministère des Affaires étrangères.
Dans le cadre du conflit dans l’est de la RDC, Félix Tshisekedi a souvent accusé William Ruto de partialité, notamment lorsqu’il s’agissait de déployer la force de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’est) dans l’est du pays. Une force qui n’avait pas rempli sa mission de neutralisation des forces négatives. Bien au contraire, elle s’était montrée cooperative envers le M23. Ce qui avait poussé Kinshasa à obtenir son départ fin 2023. Depuis, les relations entre Tshisekedi et Ruto se sont plus que refroidies.
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