La porte de sortie de la prison centrale de Makala lui a été ouverte le week-end dernier, mais lui ferme la porte à l’initiative du chef de l’Etat. Après six mois de détention, le candidat à la présidentielle de 2018 s’aligne contre l’appel de Félix Tshisekedi pour un gouvernement d’union nationale en vue de faire face à la crise sécuritaire dans l’est du pays.
« Il n’y a pas de main tendue mais une manœuvre de la part de Félix Tshisekedi pour attirer à lui de prétendus opposants qui ne le sont pas vraiment », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au média panafricain Jeune Afrique.
Pour Seth Kikuni, Félix Tshisekedi « ne cherche qu’à préserver son pouvoir et à torpiller toute tentative d’instaurer un vrai dialogue, comme le préconisent la Cenco [la Conférence épiscopale nationale du Congo] et l’ECC [Église du Christ au Congo] ».
Seth Kikuni a été condamné en janvier dernier à un an de prison pour « incitation à la désobéissance civile » et « propagation de faux bruits ». Il a été arrêté en septembre dernier après une conférence tenue à Lubumbashi au cours de laquelle il appelait la jeunesse katangaise à se révolter contre les injustices dont elle serait victime.
Sa libération conditionnelle a eu lieu le week-end dernier , au même moment que celles de Mike Mukebayi. Bien avant, c’est Jean-Marc Kabund qui a été lui aussi libéré.
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