Entrepreneur aux réussites éclatantes, Deo Kasongo, candidat malheureux à la dernière élection de gouverneur de Kinshasa en 2019, rêve-t-il toujours de diriger la capitale de la RDC ?
Alors que les yeux des Congolais sont rivés sur la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle, organisée concomitamment avec les législatives et municipales, le patron du Groupe Divo a lancé les hostilités sur X (ex-Twitter).
« Ils avaient promis de faire mieux que nous, mais la ville de Kinshasa n’a pas changé… Notre projet était le meilleur mais ils avaient préféré un choix politique plutôt qu’un choix de raison, et finalement Kinshasa n’a pas changé… », a-t-il écrit.
Faut-il y voir une ambition renouvelée de Deo Kasongo pour le gouvernorat ? En avril 2019, Gentiny Ngobila, porté par le FCC de Joseph Kabila, alors majoritaire à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, avait remporté la course. Mais sa gestion de la ville est très critiquée même au sein de la majorité au pouvoir.
« Son projet de Kin Bopeto est restée un slogan. Il y a des immondices partout, même le long du Boulevard du 30-Juin, la principale avenue de la ville. Ne parlons pas de l’opération « coup de poing » qui a résisté l’espace d’une semaine, encore moins de nombreux projets de construction des routes restées inachevés. Le marché central fermé depuis plus de deux ans reste un chantier alors qu’il avait promis son inauguration à la fin de cette année. Les agents du gouvernorat accusent des arriérés de plus de 30 mois. La ville est surendettée… », décrit un Kinois plutôt favorable à la venue d’un gouverneur plus manager que politique.
« Les politiques ont prouvé leur limite dans la gestion de cette ville », ajoute cet observateur.
Deo Kasongo a toujours voulu présenter une « belle vision pragmatique et réaliste pour changer la troisième grande capitale de l’Afrique, lui donner une nouvelle image, un nouveau visage. »
« À part les projets poussés singulièrement par le Chef de l’Etat lui-même en direct, Kinshasa n’a pas changé… Alors doit-on continuer à les regarder nous proposer des choix dont nous savons que rien de bon n’en sortira pour les prochaines 5 années ? », s’interroge ce natif de Kinshasa.
« On connaît tous les problèmes, mais c’est possible que ça change. Nous sommes prêts à relever les défis et à faire le travail qu’il faut », a toujours affirmé.
Son tweet X a eu le mérite de susciter beaucoup d’intérêt, de réactions mais surtout beaucoup d’espoir.
Laurent Omba