Réagissant à un article d’Infos.cd sur le dernier tweet du fils Museveni, le général Muhoozi qui indiquait qu’il n’était pas question de combattre les M23, le Nobel de la paix 2018 s’est interrogé sur la capacité de la Force régionale de l’EAC à assurer la « stabilisation de l’Est ».
« Qui peut encore croire aux efforts de stabilisation de l’Est du avec le concours de la Force #EAC composée en grande partie d’États déstabilisateurs ? », a répliqué Denis Mukwege.
Avant le général Muhoozi, des propos de la présidente de la Tanzanie et de l’Ouganda, ainsi qu’un communiqué de l’armée ougandaise ont précisé que la Force régionale de l’EAC n’avait pas un mandat offensif, contrairement à ce que le gouvernement congolais a toujours soutenu.
Sur le terrain, les différentes troupes déjà présentes au Nord-Kivu n’ont mené aucune offensive contre les rebelles du M23 qui, par contre, ont réalisé de nouvelles conquêtes et violé plus d’une fois le cessez-le-feu décidé aussi bien dans le cadre du processus de Luanda que de Nairobi.
Si Kinshasa a conscience qu’un deuxième pays de l’Afrique de l’Est est impliqué dans cette guerre d’agression menée par les rebelles du M23, il n’a cependant jamais cité nommément l’Ouganda, comme c’est le cas avec le Rwanda.
Au regard de ces faits, Denis Mukwege a martelé :
« Il est temps de revoir la diplomatie régionale et la gouvernance sécuritaire pour sortir de l’impasse ».
Du côté du gouvernement congolais, l’on estime que l’intégration du pays à l’EAC l’an dernier, est « vitale » pour mettre fin à la guerre à l’Est.
Laurent Omba
