Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege a appelé à des sanctions « fortes » et « coordonnées » contre Kigali pour l’offensive menée dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu.
« Nous exhortons les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les États fidèles au respect de l’État de droit international à adopter sans plus tarder des sanctions fortes et coordonnées à l’encontre du régime de Kigali pour accélérer la désescalade », a-t-il déclaré.
Pour cet ancien candidat président de la République, ce mécanisme de sanctions doit être accompagné de mesures de suspension de l’aide internationale et d’un calendrier pour garantir, sans plus tarder, une mise en œuvre effective des prescrits de la Resolution 2773 du Conseil de sécurité.
« Il s’agit du seul langage que comprennent les dictateurs qui, à défaut d’être amenés à rendre des comptes devant la justice nationale ou internationale, seront jugés par le tribunal de l’histoire », a-t-il précisé.
Dans la foulée, Mukwege a appelé à la revisitation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, qui demeure le seul accord de paix intégrant une dimension régionale et visant à traiter les causes profondes des conflits dans l’Est de la RDC. Cela peut se faire par l’organisation d’une Conférence internationale pour une sortie durable et juste de la crise et des guerres à répétition dans les Kivu et dans les Grands Lacs.
Six jours seulement après la signature des accords de paix et économiques entre la RDC et le Rwanda à Washington, l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda a pris le contrôle de la ville d’Uvira. Cette offensive, selon Kinshasa, a causé plus de 413 morts et occasionné le déplacement de 200 000 personnes.
Jevic Ebondo






