Après avoir appelé au retrait de la nationalité à l’ancien président, le vice-ministre du Budget revient à la charge et rappelle, devant la diaspora congolaise en Europe, les heures sombres de la gouvernance de Joseph Kabila.
« Joseph Kabila n’est pas un exemple à suivre. Il ne peut en aucun cas donner de leçons à une nation qu’il a laissée en ruines, gangrenée par la corruption, l’insécurité et le recul des droits fondamentaux ».
Devant les membres des Forces politiques et sociales alliées à l’UDPS (FPAU) ainsi que ceux du parti de l’Unité Nationale (PUNA), siégeant en Europe, Élysé Bokumwana a été une fois de plus cash contre l’ancien président à qui il reproche la collaboration avec les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Depuis la semaine dernière, Joseph Kabila s’est installé à Goma, ville pourtant occupée par l’armée rwandaise. Une agression qu’il n’a, par ailleurs, pas dénoncée dans son discours du 23 mai dernier.
Élysé Bokumwana y voit ainsi une « grosse erreur politique de la part d’un homme dont le passé reste marqué par les souffrances et le sang des Congolais ». Il y a quelques jours, ce membre du gouvernement demandait même qu’on retire la nationalité congolaise à celui qui a dirigé le pays durant 18 années. Plus loin, il a aussi proposé un test ADN pour attester si réellement Joseph Kabila était le fils de Laurent-Désiré Kabila.
En parallèle, le vice-ministre du Budget loue l’engagement de Félix Tshisekedi pour le développement de la RDC. Ainsi, martèle-t-il, « toute tentative de déstabilisation ou de retour en arrière doit être fermement rejetée ».
Alors que, dans un message du 2 juin, Martin Fayulu s’est montré disposer à être reçu par Félix Tshisekedi, Élysé Bokumwana a mis en lumière, devant des Congolais vivant en Europe, la main tendue du président de la République à l’opposition, « dans un esprit de responsabilité nationale ». Il a rappelé que, comme lors des consultations politiques précédentes menées en mars dernier par le conseiller spécial Eberande Kolongele en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le chef de l’État reste ouvert au dialogue avec toutes les forces politiques, dans le seul but de préserver l’unité et la souveraineté du pays.
Par ailleurs, il a exhorté la diaspora à se mobiliser derrière le chef de l’État pour contrecarrer les « plans sataniques » des ennemis de la République.
« Il ne s’agit plus de majorité ou d’opposition. Il s’agit du Congo. Ceux qui aiment ce pays doivent se lever ensemble pour le défendre. L’heure est grave, et l’unité est une nécessité absolue », a-t-il insisté, encourageant les membres des FPAU et de PUNA résidant en Europe à réussir le processus d’implantation et de recrutement dans tout l’espace Schengen, pour garantir une forte représentativité dans toutes les institutions du pays.
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