A trois mois de la présidentielle, le président Félix Tshisekedi est revenu sur le feuilleton de 2019, alors que d’aucuns continuent à l’accuser d’être le fruit d’un arrangement politique avec Joseph Kabila, plutôt que d’une volonté exprimée dans les urnes.
« Il n’y a jamais eu d’arrangements frauduleux entre moi et mon prédécesseur », martèle Félix Tshisekedi ce mercredi lors d’un dîner à New-York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Et d’enchaîner :
« Après les résultats des élections, Raymond Tshibanda m’a contacté. Et d’entrée de jeu, je lui ai dit : « cher grand frère, si vous m’appelez ici pour un arrangement afin que je devienne le Premier ministre de votre candidat —Emmanuel Shadary—, c’est niet. Moi, j’ai gagné les élections, je connais les résultats. Je n’entrerai pas dans ce jeu » ».
Pour le successeur de Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, « ceux qui parlent de fraude doivent nous en apporter les preuves et dire qui est responsable de cette fraude ».
La semaine dernière, le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, candidat pressenti à la présidentielle, avait déclaré qu’à part Joseph Kasa-Vubu, tous les présidents qui se sont succédé à la tête du pays n’ont jamais été élus et ont été imposés aux Congolais.
Pour sa part, Martin Fayulu a toujours revendiqué sa victoire à la présidentielle de 2018, se faisant même appeler le « président élu ».
Lors de sa dernière visite à Kinshasa, Emmanuel Macron, président français, avait lâché : « On connaît le contexte des élections de 2018 ».
A l’époque, Jean-Yves le Dryan, alors ministre français des Affaires étrangères, avait parlé d’un « compromis à l’africaine » alors que l’église catholique, qui avait déployé des observateurs lors de ces élections, avait jugé les résultats de la présidentielle non conforme à la vérité.
Socrate Nsimba