En République Démocratique du Congo, l’Eglise est divisée autour des initiatives devant aboutir au retour de la paix dans l’Est du pays, alors que la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda contrôle notamment les villes de Goma et Bukavu.
Ce mercredi, le camp des chefs des confessions religieuses, à sa tête l’Eglise de réveil, a lancé sa propre initiative qui va à l’opposé de la démarche que mène depuis plus d’un mois le tandem CENCO-ECC dans le cadre du pacte social pour la paix en RDC et dans la région de Grands Lacs.
Il y a quelques jours, Albert Kankenza, ancien chef de l’Eglise du réveil du Congo affirmait sur Top Congo que la démarche du couple CENCO-ECC n’était « pas sincère ».
Il accusait Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, d’avoir déclaré, par deux fois, « nous le faisons pour celui qui viendra, celui qui remplacera Tshisekedi ».
Ainsi, le tandem CENCO-ECC n’a pas mis du temps pour réagir.
Des accusations démenties par Mgr Donatien Nshole.
Le secrétaire général de la CENCO a précisé qu’il soutenait que les résultats du pacte social pourrait servir aux gouvernements qui vont se succeder jusqu’à 2060, l’année du centenaire de la RDC.
Alors que le débat semblait se clôturer, le président de la plateforme des confessions religieuses de la RDC, Ejiba Yamapia Evariste, a pris la défense de son bras droit Albert Kankenza qui selon lui, a dit la vérité.
« La vérité est que le révérend Eric Senga dans sa conscience, sait que Mgr Nshole a bel et bien prononcé ces paroles donc j’affirme qu’il l’avait dit. Si lui donne d’autres interprétations comme il l’a dit dernièrement fait mais ce jour-là il n’avait rien ajouté. Il avait dit tout ce que nous faisons, nous le laisserons sur la table de celui qui viendra et donc il l’avait dit, je confirme », a-t-il soutenu.
En février dernier, Félix Tshisekedi avait demandé l’intégration des chefs des confessions religieuses dans la démarche du duo CENCO-ECC. La demande du président de la République semble n’avoir pas entendue.
Reste à savoir si le groupe de Ejiba aura l’accès facile aux principaux acteurs de la crise, comme c’était le cas avec la Cenco et l’ECC.
Hugo Matadi