L’opposition congolaise s’est montrée profondément indignée face aux inondations qui ont frappé plusieurs quartiers de Kinshasa, notamment dans la commune de N’djili, dans le district de Tshangu.
Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a vivement critiqué les autorités du pays, les accusant de ne proposer « aucune solution durable » face à la répétition des catastrophes naturelles dans la capitale.
Dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter), l’opposant a dénoncé la « spirale meurtrière » des pluies torrentielles à Kinshasa et le manque de réponses adéquates de l’État :
« Ce cycle incessant de tragédies révèle toute l’incapacité et l’irresponsabilité d’un État qui abandonne les Kinois à leur sort, sans aucune solution durable à leurs souffrances », a-t-il dénoncé.
Pour Katumbi, l’inaction face au changement climatique et l’absence d’une véritable politique d’urbanisation sont des signes d’incompétence manifeste. Il appelle le gouvernement à passer de la parole aux actes.
« Il est impérieux que le gouvernement réagisse en fournissant d’urgence une aide : eau potable, nourriture, couvertures et abris. Le choléra et d’autres épidémies menacent cette population abandonnée. Trêve de discours et de promesses démagogiques », a-t-il martelé.
L’opposant exprime sa compassion envers les familles endeuillées, estimant que la tragédie est le résultat direct de « l’incurie condamnable de ceux qui sont en charge de la gestion de l’État ».
Face à l’urgence, les autorités ont commencé à reloger provisoirement certains sinistrés sur les anciens sites de la Francophonie, situés dans l’enceinte du stade Tata Raphaël. Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, s’y est rendu ce lundi pour exprimer son soutien aux familles touchées.
Sur le terrain, le trafic reprend progressivement, bien que timidement. Les autorités provinciales et nationales assurent qu’elles mettent tout en œuvre pour rétablir la situation et venir en aide aux populations affectées.
Hugo Matadi