Le débat au sujet de la proposition de Loi dite « de père et de mère » enfle aussi bien dans les milieux politiques qu’ailleurs.
Baudoin Mayo Mambeke, haut cadre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), a soutenu que cette Loi, qui veut réserver l’accession à certains postes de souveraineté -dont la présidence de la République- aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais, est « inconstitutionnelle ».
Il a expliqué que ce texte, porté à l’Assemblée nationale par le député Nsingi Pululu, « tend à modifier les conditions d’éligibilité du candidat président de la République déjà fixées par la Constitution ».
Et d’ajouter :
« Elle (la Loi Tshiani) intervient dans une matière qui ne peut être modifiée que par révision constitutionnelle ».
Par cette sortie, effectuée ce vendredi via son compte Twitter, Baudoin Mayo a ajouté son nom sur la liste de plus en plus longue des personnalités socio-politiques opposées à la copie de Tshiani, accusée de porter les germes de séparation et de balkanisation du pays.
Ancien secrétaire général de l’UNC, parti de Vital Kamerhe, Mayo devient ainsi la première personnalité de l’Union sacrée, famille politique du Président Tshisekedi, à se prononcer publiquement contre cette proposition de Loi, inscrite parmi les matières à traiter lors de la session de mars à l’Assemblée nationale.
Celle-ci, affirme-t-on, vise à empêcher Moïse Katumbi, un des principaux opposants au régime Tshisekedi, à se porter candidat à la présidentielle de décembre 2023.
Laurent Omba
