Le Président de la République a échangé avec le ministre d’Etat en charge de la Justice, Constant Mutamba et le bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) conduit par Dieudonné Kamuleta.
« Le Magistrat Suprême nous a dictés des orientations précises pour voir dans quelle mesure améliorer la manière d’administrer notre justice au bien ou pour le mieux de notre peuple », a affirmé le ministre de la Justice.
Pour Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour constitutionnelle et du bureau du CSM, « il était question d’échanger autour de toutes les questions qui touchent à la nation congolaise et particulièrement à la justice en vue d’améliorer l’administration de cette dernière ».
Depuis un temps, une gué guerre qui ne dit pas son nom, entre Constant Mutamba et les magistrats était très perceptible.
Dans son discours lors de la rentrée judiciaire, cérémonie à laquelle assistait Félix Tshidekedi, le premier président de la Cour de cassation (qui est également vice-président du CSM), à dénoncé des « discours populistes » du ministre, sans le citer, à l’endroit des magistrats.
Comme une réponse du berger à la bergère, Mutamba a, devant ses services, expliqué n’avoir violé aucune loi dans ses récentes démarches. « La justice ne veut pas dire magistrature, c’est la confusion entretenue pendant des années. Nous faisons tout conformément à la Loi », a expliqué Mutamba.
Pour le garde des sceaux, les magistrats devraient également respecter la Loi et arrêter de se considérer comme des intouchables. « Le régime des plus forts est dépassé », a-t-il tonné, déterminé à mettre fin au « statuquo » et amorcer le « changement du pays ».
Pour Mutamba, son péché est d’avoir « administré des leçons de moralité » aux magistrats. Ainsi, il s’était dit prêt à poursuivre sa lutte, quitte à maintenir le bras de fer. « Tant que le magistrat suprême ne me donnera pas d’instructions contraires, je ne reculerai pas », a-t-il insisté.
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