L’opposant congolais Franck Diongo a porté plainte contre le général Christian Ndaywel, chef d’État-major général adjoint des FARDC en charge du renseignement, devant la justice belge.
Le candidat à la présidentielle de 2023 l’a annoncé ce mardi au cours d’une conférence de presse animée à Bruxelles.
L’opposant accuse le patron du renseignement militaire congolais d’avoir ordonné sa « torture » lors de son arrestation en juin 2023 à Kinshasa alors qu’il revenait d’un deuil, suivie de sa détention durant près de trois semaines. La plainte, déposée au parquet fédéral, porte sur des crimes de guerre, tortures et empoisonnement et sont orientées contre le patron de l’ex-Demiap le général Christian Ndaywell et contre X, c’est-à-dire « toute autre personne dont la responsabilité sera démontrée au cours de l’enquête ».
Franck Diongo a ainsi révélé que ses geôliers lui « ont injecté des substances inconnues ». Le leader du Mouvement lumumbiste progressiste n’a pas caché ses craintes sur la nature de « boissons » qu’il a été dû avaler, contre son gré.
L’opposant congolais a justifié le choix des juridictions belges par le fait que le général Ndaywel serait un sujet belge. C’est pour la deuxième fois en quelques mois que Ndaywell se retrouve impliqué dans un dossier judiciaire en Belgique. L’année dernière déjà, les avocats de la famille de Chérubin Okende avaient trainé le patron du renseignement militaire congolais devant les instances judiciaires belges, brandissant là encore sa supposée nationalité belge.
« Réfugié politique »
Arrivé en Belgique en début d’année 2024, Franck Diongo a obtenu depuis mai dernier le statut de « réfugié politique » alors qu’il faisait l’objet d’un mandat de comparution en RDC. Ses avocats ont affirmé détenir un ensemble d’éléments « qui pointent de manière précise la responsabilité des renseignements militaires et son chef, le général Christian Ndaywell, dans l’enlèvement, la détention arbitraire et la torture de Monsieur Diongo ».
Infos.cd