Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a rejeté toute responsabilité concernant la gestion des fonds destinés aux sinistrés des pluies diluviennes d’avril dernier.
Dans une correspondance adressée au vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, le gouverneur rappelle que la crise humanitaire avait été placée sous l’autorité directe de ce dernier, à travers une commission ad hoc interinstitutionnelle, déclinant ainsi toute implication dans l’utilisation des ressources allouées par le gouvernement central.
« La cellule permanente d’alerte et d’urgence (CPAU) et les services des finances près votre ministère sont à pied d’œuvre pour produire un rapport final des opérations y afférentes que nous attendons tous », a écrit Daniel Bumba, en réponse à l’ultimatum de 48 heures lancé par le VPM Shabani pour obtenir des éclaircissements.
Cette mise au point intervient alors que les sinistrés des pluies d’avril ont récemment manifesté devant la Cité de l’Union africaine et le Palais du peuple, réclamant leur transfert vers les hébergements promis par le chef de l’État.
Les intempéries d’avril avaient fait plus de trente morts et provoqué d’importants dégâts matériels, poussant les autorités à interdire le retour de plus de 50 000 sinistrés dans leurs domiciles détruits.
Plus de six mois après le drame, nombre de familles vivent encore sans assistance durable. Plusieurs organisations de la société civile dénoncent l’absence d’un suivi post-crise structuré et la disparition présumée d’une partie des fonds d’urgence pourtant destinés à venir en aide aux victimes.
Dieumerci Diaka






