Le gouverneur de la ville de Kinshasa a présenté ce samedi son programme d’action à l’Assemblée provinciale. Ce dernier s’articule autour de 11 axes prioritaires dont la sécurité, l’assainissement et salubrité, l’amélioration de la voirie et mobilité, l’aménagement de la ville, la construction de bâtiments publics urbains et l’érection d’une nouvelle ville et la transformation numérique.
Les 5 prochaines années, Daniel Bumba prend surtout le pari d’annihiler le taux de chômage qui se situe actuellement, selon lui, autour de 85% dans la capitale congolaise parmi la population active.
« Sur les 50% de la population active, 15% seulement travaillent », a estimé Daniel à près de 8 millions des Kinois.
Ces chiffres vont même au-delà des 6 millions d’emplois promis par le président Tshisekedi pour l’ensemble du pays.
Pour y arriver, Daniel Bumba prévoit plusieurs mécanismes à mettre en œuvre, notamment la « conversion du secteur informel ».
A Kinshasa, la majorité des activités économiques de production et de service relèvent encore de l’informel malgré les nouvelles dispositions légales incitatives en faveur des PME et les efforts d’accompagnement des services publics, des organismes internationaux et des associations en faveur des jeunes et des femmes.
« Dans le cadre de la stratégie de simplification fiscale adoptée, le gouvernement provincial va également accompagner ce processus de conversion des acteurs de l’informel. La création des emplois formels et la consistance du répertoire des assujettis des régies financières seront des bénéfices directs », a rassuré le gouverneur.
En plus de compter sur le secteur privé, Daniel Bumba prévoit également de rendre effective l’administration urbaine tout en redynamisant les services et établissements urbains afin d’en faire des « leviers de base de création d’emploi direct ».
Pour encadrer ce processus, il projette la mise en place du premier marché du travail de Kinshasa après avoir recensé les opportunités d’emplois à travers la plate-forme « Unit Delivery » avec notamment l’appui technique de l’Agence provinciale pour le développement du numérique de Kinshasa (APDNK).
Yvette Ditshima