Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a officiellement lancé ce mardi la campagne de vulgarisation des textes légaux relatifs à la création, à l’organisation et au fonctionnement des comités provinciaux et locaux de sécurité. Cette première phase s’est déroulée dans la salle du Congrès du Palais du Peuple, en présence du gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, des 24 bourgmestres de la capitale ainsi que des autorités policières et militaires.
Dans son discours, le VPM de l’Intérieur a insisté sur l’importance des réunions régulières de sécurité et de la transmission systématique des comptes rendus. Cette démarche vise à garantir un meilleur suivi par le gouvernement afin d’assurer une gouvernance sécuritaire efficace à la base.
« La politique sécuritaire du gouvernement se veut inclusive et participative. Ensemble, nous allons protéger nos quartiers et nos avenues. Désormais, la tenue régulière des réunions de sécurité, avec la participation des autorités locales et de la population lors des comités de sécurité élargis, devient une obligation. Les comptes rendus devront être établis et transmis à la hiérarchie dans les délais requis pour permettre un contrôle, un suivi et une évaluation rigoureux », a déclaré Jacquemain Shabani Lukoo.
Le VPM de l’Intérieur a ainsi exhorté les bourgmestres, chefs de quartiers et responsables locaux à appliquer strictement cette réforme, qui vise à renforcer la sécurité des citoyens et de leurs biens, quel que soit leur lieu de résidence.
« Pour garantir l’efficacité des réunions de sécurité à tous les niveaux – de la province au village, en passant par les rues et avenues – avec l’implication active de la population, j’ai signé, le 4 novembre 2024, deux arrêtés portant mesures d’application de ces textes. Cette grande réforme nécessite une connaissance approfondie, une maîtrise parfaite et une stricte application par tous les acteurs concernés, qu’ils soient étatiques ou non », a-t-il ajouté.
Parmi les innovations apportées par cette réforme figure la collecte des données sécuritaires avec l’implication directe des citoyens. La campagne de vulgarisation se poursuivra prochainement dans le Kongo-Central, puis dans le Grand-Katanga, avant d’être étendue à l’ensemble du pays.
À Kinshasa, 750 membres des comités de sécurité, issus des 24 communes de la capitale, ont déjà été formés du 18 au 21 février sur les modalités pratiques de la tenue des réunions de sécurité.
Hugo Matadi