Face à la recrudescence des braquages et vols à main armée dans la capitale congolaise, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a exigé vendredi une réaction urgente et concertée des autorités sécuritaires. L’annonce a été faite dans le compte-rendu de la 46e réunion du Conseil des ministres.
Selon le compte-rendu lu par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le chef de l’État a rappelé « l’impératif de rétablir l’ordre, la sécurité et la confiance des citoyens », face à une situation devenue « intolérable ».
Le chef de l’État a donné des instructions claires aux membres du gouvernement concernés : le vice-Premier ministre de l’Intérieur, le ministre d’État à la Justice ainsi que le vice-Premier ministre chargé de la Défense sont appelés à mobiliser immédiatement les services compétents.
Parmi les mesures prioritaires annoncées : l’intensification des patrouilles policières, un contrôle accru des zones sensibles, notamment aux heures de pointe, ainsi qu’un renforcement visible des effectifs de police et de l’armée dans les quartiers à risque et les zones commerciales de Kinshasa.
Félix Tshisekedi a également ordonné un durcissement de la répression contre les auteurs de ces actes, avec des poursuites judiciaires systématiques. La poursuite de l’opération « Ndobo », visant les groupes de délinquants urbains, est maintenue parmi les priorités. Des procès publics seront organisés pour favoriser l’exemplarité, et les condamnés seront transférés dans des établissements pénitentiaires éloignés de leur milieu d’origine, afin de briser les réseaux criminels.
Alors que l’insécurité urbaine gagne du terrain dans plusieurs communes de Kinshasa, ces mesures traduisent la volonté de restaurer l’autorité de l’État. Reste à voir si ce sursaut sécuritaire produira des résultats tangibles à court terme.
Giscard Havril Mane