Le ministre des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro, a lancé ce vendredi le séminaire final de la 5e réunion du comité conjoint de coordination du projet de renforcement des capacités pour la mise en œuvre du plan directeur des transports urbains de la ville de Kinshasa. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre provincial des Transports et Mobilité, de représentants de l’ambassade du Japon, ainsi que du représentant-pays de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Ce plan directeur a pour objectif d’apporter des solutions durables aux nombreux défis liés à la mobilité dans la capitale congolaise, en projetant le développement des infrastructures de transport à l’horizon 2040.
À cette occasion, la JICA a réaffirmé son engagement à soutenir le gouvernement congolais dans ce processus et sa volonté d’accompagner les institutions techniques concernées dans l’amélioration des conditions de mobilité à Kinshasa, à travers une coopération technique renforcée.
Dans son allocution, le ministre Alexis Gisaro a salué l’implication du Japon dans ce projet structurant, soulignant que cette réunion constitue également un plaidoyer en faveur de l’accélération de la mise en œuvre du plan. Il a insisté sur l’urgence de répondre aux besoins croissants d’une ville confrontée à une explosion démographique.
En effet, avec une population estimée à près de 15 millions d’habitants, Kinshasa pourrait voir le nombre de déplacements quotidiens passer de 13,3 millions en 2017 à plus de 30 millions en 2040, selon les projections.
« Si aucune mesure n’est prise pour développer le réseau de transport, la ville de Kinshasa connaîtra une congestion du trafic d’une ampleur inquiétante », a alerté le ministre provincial des Transports, Bob Amiso.
Le diagnostic actuel met en lumière plusieurs enjeux : une demande croissante en trafic routier, un réseau routier incomplet, une forte dépendance au transport public informel, une circulation non régulée, des défis environnementaux majeurs, ainsi qu’un manque de coordination et de financement.
Dieumerci Diaka