Dans une déclaration commune, les partis de l’opposition, dont ceux de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Seth Kikuni, Jean-Claude Mvuemba, Franck Diongo, Delly Sesanga, ainsi que quelques mouvements de la société civile comme Filimbi, le Forum Citoyen et la Convention de la Société Civile Citoyenne, se sont montrés sceptiques quant à l’accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda le 27 juin dernier.
« Il[Accord] réduit la crise à un conflit bilatéral, occultant l’implication pourtant avérée d’autres acteurs régionaux. Il est donc insuffisant pour garantir une paix durable, et encore moins la stabilité, tant dans notre pays que dans la région », ont-ils soutenu.
Selon les signataires de ce document, les causes profondes de la crise congolaise sont principalement internes, à savoir, « le recul de la démocratie, le retour à un exercice du pouvoir qui s’apparente de plus en plus à la dictature », la « violation récurrente de la Constitution et des lois, violations graves et répétées des droits humains, le harcèlement judiciaire des opposants », « Les arrestations arbitraires », les « détentions illégales, le tribalisme, le népotisme, la corruption et les détournements massifs des fonds publics ».
Par ailleurs, ces acteurs politiques et de la société civile lancent un appel solennel à un dialogue sincère entre Congolais. Selon eux ce dialogue est le seul cadre approprié pour débattre des causes profondes de la crise et dégager un consensus national essentiel au rétablissement de la démocratie, à la restauration de la cohésion nationale et à une paix sociale durable.
Signé fin juin, l’accord de Washington est présenté par le camp au pouvoir comme une réponse idoine à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Selon les explications du ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, l’accord repose sur plusieurs axes prioritaires, notamment le respect de la souveraineté nationale, la cessation des hostilités, le retrait des forces étrangères, ainsi que la fin du soutien aux groupes armés actifs dans l’Est du pays.
Jevic Ebondo