Dans un communiqué jeudi, le gouvernement central a fait un bilan de 43 personnes tuées mercredi à Goma lors des manifestations anti-Monusco réprimées par les forces de sécurité.
Ce bilan est de très loin supérieur à celui avancé par le gouverneur du Nord-Kivu, Constant Ndima, qui n’a reconnu que 6 morts. Il est un peu minimaliste à celui dressé par certaines organisations de la société civile, évoquant une cinquantaine de morts.
Le bilan de Kinshasa fait en plus état de 56 personnes blessées, dont 20 soignées à l’hôpital militaire du camp Katindo, 29 à l’hôpital CBCA Ndosho et 7 à l’hôpital Heal Africa, ainsi que d’un policier mort lapidé.
Le gouvernement, dans ce même communiqué, a annoncé qu’il va dépêcher une délégation à Goma pour faire le point de la situation générale. Il a aussi annoncé un procès en procédure de flagrance contre les présumés auteurs du « massacre de Goma ».
Une enquête a été ouverte par l’auditorat militaire garnison de Goma pour établir les responsabilités. Le gouvernement central a exprimé son soutien à cette enquête.
Les manifestations anti-Monusco du mercredi dernier ont été organisées par des fidèles de la secte mystico-religieuse dénommée « La foi naturelle judaïque messianique vers les nations FNJMN, Agano la Uwezo wa neno/ Wazalendo ».
Ces manifestations ont été organisées pour exiger aussi le départ des troupes de la Force régionale de l’EAC et des ONG internationales.
Fidèle Kitsa