Trois ans après la signature, en mai 2022, de deux contrats pour la réhabilitation et la modernisation du réseau ferroviaire urbain, les travaux n’ont toujours pas démarré malgré le décaissement, par le gouvernement, d’une enveloppe de 20 millions USD pour les pré-travaux sur l’opérationnalisation du projet.
A l’Assemblée nationale, le député John Efambe a décidé de ressusciter ce dossier. Dans une correspondance adressée cette semaine au Directeur général du Bureau central de coordination (BCECO), cet élu national a dénoncé une « disparité opaque » dans l’affectation des fonds, avec beaucoup de fonds alloués aux études et peu aux travaux de libération des emprises, pourtant « phase cruciale pour la matérialisation du projet ».
« Certaines études et investissements ont été mal négociés, soit surfacturés pour tenter de justifier l’usage des fonds alloués », a fustigé John Efambe qui y voit un « détournement des deniers publics ».
Craignant que le projet Metrokin ne soit qu’un « mort-né », l’élu de Lukunga à Kinshasa a sommé le DG Jean Mabi de venir s’expliquer devant la représentation nationale afin de justifier les écarts décriés mais aussi les dépenses engagées pour l’acquisition des équipements, évalués à près de 100.000 dollars.
Au décaissement des fonds d’études en 2022, le DG de Metrokin, Eric Onepunga, avait estimé la durée des travaux à deux ans, pour la première phase, avec l’objectif de relier la gare centrale à l’aéroport de N’Djili en seulement 20 minutes, avant la fin de l’année 2024. La deuxième phase du projet Metrokin devait consister en un réseau ferroviaire dans la plaine de Kinshasa avant la boucle reliant tous les points clés de la ville : gare centrale, Kintambo magasin, Mimosas, Upn, Cité verte, Kimwenza et Matete. Une dernière phase devait aller de l’aéroport international de Ndjili à Maluku.
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