Le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi est porteur d’une proposition plaidant pour le passage du pays de l’Etat unitaire au fédéralisme.
Dès lors, d’aucuns se demandent si l’ancien gouverneur du Katanga partage sa démarche.
« J’ai publié une réflexion personnelle. Moïse Katumbi n’est pas associé à ma démarche », a-t-il répondu à Jeune Afrique, tout en laissant entendre que son chef et son parti s’aligent sur les principes défendant « une gouvernance plus proche des citoyens ». Est-ce une affirmation implicite ? En tout cas, depuis sa tribune publiée le 12 avril par le média belge La Libre Afrique, ni Katumbi ni Ensemble pour la République ne l’ont contredit. Hervé Diakese, porte-parole du parti, a même apporté un soutien ouvert au fédéralisme, sur ses comptes réseaux sociaux.
Mais dans l’opposition comme dans la majorité, beaucoup voient dans le fédéralisme un risque de balkanisation de la RDC. Une inquiétude double des suspicions balayée par l’ancien président du Parlement de Transition.
« L’accusation de balkanisation est un faux débat. Les vraies causes de la fragilité sont la corruption endémique et les inégalités criantes », estime-t-il. Même dans un contexte de guerre ? :
« Ce n’est pas malgré la crise, mais à cause d’elle, que nous devons envisager une réforme structurelle […] Aujourd’hui, le fédéralisme, couplé à une lutte implacable contre la corruption et une redistribution équitable des richesses, poserait les bases d’une paix durable ».
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