A quelques mois de la présidentielle de décembre 2023, les rangs se resserrent autour de Félix Tshisekedi, investi candidat à sa propre succession à la tête de la RDC. Après avoir formalisé et lancé officiellement sa plateforme politique, l’Union sacrée de la nation (USN), en avril dernier, Félix Tshisekedi semble résolument engager pour la présidentielle, ragaillardi par le soutien de quelques ogres de la scène politique congolaise dont Bemba, Kamerhe et Mbusa. En face, ses adversaires affûtent également les armes, donnant les signaux d’une candidature unique de l’Opposition à la suite du rapprochement entre Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga.
Ce rapprochement est cependant loin d’être redoutable aux yeux des cadres de l’USN en général et de l’UDPS, le parti présidentiel, en particulier. Ceux-ci voient déjà le président Tshisekedi rempiler au Palais de la nation. C’est la foi notamment de Freddy Kadiata, formel sur la victoire du candidat Fatshi. « Quelle que soit la manière dont l’Opposition se présentera à ces élections, avec un candidat commun ou en ordre dispersé, elle sera battue à plate couture », a-t-il déclaré au cours d’un entretien exclusif avec INFOS.CD
« Bilan à défendre »
Freddy Kadiata est d’avis que l’USN est confrontée à une « Opposition qui ne fait pas peur », à une Opposition qui aligne « des candidats du spectacle plutôt que des candidats qui portent et incarnent le besoin de notre population ». Et ce, pendant que l’USN a « un bilan à défendre ».
« Les infrastructures de base ont été construites au bénéfice de la population. Le projet 145 territoires, l’embellie des recettes, la lutte contre la corruption avec le travail magistral de l’Inspection générale des finances, la gratuité de l’enseignement, la couverture santé, etc », a énuméré Freddy Kadiata.
Et d’enchainer :
« Aujourd’hui, nous sommes en train de construire la résilience économique de notre pays. Les recettes du pays, le budget du pays sont là des preuves que le pays est en train de se construire. Nous bâtissons le pays, un état de droit démocratique ».
Aussi, le fait pour « quelques compatriotes qui nourrissent des ambitions de se mettre ensemble pour compétir sous une même bannière à la présidentielle », relève, selon Kadiata, de la maturation de l’expression démocratique pour laquelle l’UDPS a lutté pendant près de quatre décennies. Ceci est « devenu une réalité avec le président Tshisekedi ». Un autre élément à l’actif de l’actuel locataire de la Cité de l’Union africaine.
Ce bilan constitue un « argument de taille » qui permettra au « peuple de savoir dénicher le vrai du faux ». Seul bémol, la guerre à l’Est du pays, conséquence de « la barbare et la lâche agression rwandaise » ainsi que de « l’entretien des groupes armés par les multinationales ».
USN-FCC, la différence
Ce bilan marque également « la différence entre l’USN et le FCC -plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila – ». « L’USN est une idée. L’USN est une plateforme politique qui accompagne la vision du chef de l’Etat pour la gestion du pays. L’USN a des objectifs de gouvernance clairs axés sur l’amélioration de la qualité de vie de la population, le social de la population », a soutenu Freddy Kadiata, estimant, dans la foulée, que « le FCC avait des objectifs désastreux et catastrophiques ».
Il a renseigné en outre :
« L’USN est aussi cette plateforme politique qui accompagne le président de la République dans sa course à l’obtention du second mandat. Lequel mandat permettra au président de la République de parachever son programme de gouvernance, d’obtenir une majorité confortable au niveau du parlement pour pouvoir mettre en place sa politique ».
Fort de cette ligne de démarcation, Freddy Kadiata croit dur comme fer que « l’USN n’a pas été mise en place pour venir à s’illustrer en successeur quasi parfait du FCC ».
LOI
