Augustin Matata Ponyo a dénoncé ce vendredi dans un message vidéo, « l’instrumentalisation de la justice » contre sa personne alors que son procès dans l’affaire Bukanga Lonzo a repris depuis mars.
Plutôt qu’une affaire judiciaire, l’ancien Premier ministre soupçonne l’ombre d’un « dossier politique ».
Cette conclusion découle d’une analyse du timing de la justice. Matata rappelle que chaque reprise de cette affaire, toujours pendante devant la Cour constitutionnelle, coïncide avec un événement politique sur le plan national. Selon lui, l’affaire est née après son refus d’intégrer l’Union sacrée.
« Il a été réactivé pour m’empêcher de créer mon parti politique le LGD. Il est réapparu pour me dissuader de poser ma candidature à la présidentielle », a-t-il fait constater.
Après plusieurs mois de break, la Cour constitutionnelle a convoqué une audience dans cette affaire le 3 mars mais celle-ci a été renvoyée au 14 avril suite à l’absence des prévenus, non atteints par les exploits. Une reprise qui coïncide encore avec un autre événement politique : l’appel du président Tshisekedi pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour Matata, Bukanga Lonzo est devenu un moyen de « pression », devenant ainsi un « dossier de la honte » pour la justice congolaise.
Bukanga Lonzo, devenue la première affaire pénale de l’histoire de la Cour constitutionnelle, implique deux autres prévenus en plus de Matata Ponyo : l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Deo Gratias Mutombo, et l’entrepreneur sud-africain Christo Grobler. Ils sont poursuivis pour détournement de près de 115 millions de dollars destinés au projet du parc-agro industriel de Bukanga-Lonzo. Matata et Mutombo sont également soupçonnés d’omission de versement de 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
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