Le parti politique Envol de Delly Sesanga a donné sa position sur les tractations en vue de la désignation du porte-parole de l’opposition.
Alors qu’Ensemble pour la République, parti politique de Katumbi et première force politique de l’opposition dans les institutions, a initié l’élaboration du règlement de l’opposition, prélude à la désignation d’un chef de file, Sesanga ne voit pas l’opportunité d’une telle démarche.
Dans une déclaration publiée mercredi, la parti Envol, s’appuyant sur « l’esprit et la lettre de la loi portant statut de l’opposition », a une fois de plus refusé de reconnaître la légitimité du pouvoir de Tshisekedi, « issu de la fraude électorale ».
« Une opposition démocratique, républicaine et institutionnelle, suppose un pouvoir tout aussi démocratique, républicain », lit-on dans la déclaration.
Initiateur de la Loi portant statut de l’opposition, Sesanga estime que la désignation d’un chef de file de l’opposition doit être corollaire à un « cadre institutionnel assaini démocratiquement ». Ce qui n’est pas le cas actuelle, selon l’ancien député national qui dénonce le « ravalement des Institutions et d’affaissement moral et politique de la démocratie ».
Sans ces préalables, le parti de Sesanga est d’avis que l’opposition demeure « une voie inopérante pour faire entendre la voie de la population meurtrie, rivée à la misère sociale, privée de liberté et livrée à l’insécurité », préférant ainsi s’engager « dans la voie de l’opposition démocratique hors institutions.
Avant Sesanga, Fayulu avait également refusé de s’inscrire dans la logique de Katumbi dont le parti a opté pour une « opposition républicaine de combat ». Dans la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, le parti de Katumbi est la seule formation de l’opposition à compter des députés nationaux.
Yvette Ditshima