Le procès de l’ancien président s’est poursuivi ce jeudi à la Haute Cour militaire de Kinshasa.
À la fin de l’audience, les avocats de la République ont ouvert un débat sur l’interprétation de la signifification de la signature de Joseph Kabila. Ils ont en particulier présenté ses deux signatures apposées dans le Pacte de paix de Nairobi en 2007 et dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba de 2013.
Conclusion : ils lisent HK qui, selon eux, signifie « Hippolyte Kanambe », le vrai nom de l’ancien président. Ces avocats promettent de retracer l’historique du nom Joseph Kabila prochainement.
« La signature est définie comme le nom ou la marque personnelle en bas d’un texte », explique Me Ricahard Bondo, coordonnateur des avocats de la République, constitués partie civile dans cette affaire.
Dans la foulée, l’auditeur général a balancé une interview de l’ancien collaborateur de Joseph Kabila, Ngoy Mukena, au cours de laquelle il avait expliqué la mission qu’il aurait eu à son temps : fabriquer des origines congolaises pour l’ancien président.
Au greffe de la Haute cour militaire, l’ancien président est pourtant identifié au nom de Joseph Kabila Kabange, fils de Laurent-Désiré Kabila et Sifa Mahanya.
Joseph Kabila est jugé par défaut pour « trahison », « participation à un mouvement insurrectionnel », « crime contre la paix et la sécurité de l’humanité », « homicide intentionnelle par balle », « torture », « deportation », « occupation à force ouverte de Goma » et « apologie du terrorisme ».
Il lui est reproché son rôle présumé aux côtés des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise et qui occupent des pans entiers des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu dont les villes de Goma et Bukavu depuis le début de cette année.
La prochaine audience dans cette affaire est programmée au 21 août et pourrait déboucher sur le réquisitoire de l’auditeur général de l’armée et de la plaidoirie des avocats de la République.
Infos.cd