Félix Tshisekedi a tracé, vendredi au cours de la première réunion du Conseil des ministres, la ligne de conduite de l’Exécutif durant ce second quinquennat.
Conscient de la nature hétéroclite de cette équipe issue de diverses formations politiques composant la majorité parlementaire, le Président de la République a ordonné aux 55 membres de équipe Suminwa de mettre de côté leurs « couleurs politiques » et « convictions religieuses » afin de se « mettre totalement à la tâche et répondre aux besoins de nos populations ».
« Vous êtes ici pour la République », a-t-il martelé, avant d’appeler à une fédération des forces autour de l’épineuse question du retour de la paix dans l’Est de la RD-Congo, écumé par une guerre d’agression du Rwanda et ses supplétifs du M23. Ainsi, Félix Tshisekedi a invité les membres du Gouvernement à être « des lobbyistes » de la cause congolaise dans toutes les rencontres internationales auxquelles ils seront conviés.
« Nous devons tous nous assurer que nous contribuons au retour de la paix dans l’Est de notre pays », a-t-il dit aux membres du gouvernement. Une position déjà adopté depuis quelques temps par l’administration Tshisekedi. En début du mois au cours d’une conférence environnementale, la ministre Bazaiba ne s’est pas loupé quand il fallait pointer le Rwanda comme « destructeur de la biodiversité de la RDC ».
Évaluation trimestrielle du gouvernement
Dans un autre registre, le président Tshisekedi a annoncé l’instauration d’un régime de « suivi et évaluation de l’action gouvernementale ». Ce contrôle se fera à intervalle régulier de trois mois dans le but de s’assurer de l’efficacité de l’Exécutif.
Tshisekedi a prévenu qu’à l’issue de ce contrôle, des « conséquences seront tirées », exigeant de chaque ministre bienveillance, courtoisie, sobriété, bonne gouvernance et conduite irréprochable.
Le gouvernement Suminwa, nommé le 28 mai, est entré en fonction le 13 juin après approbation de son programme par la représentation nationale.
Djesany Sundi