Les réactions fusent de partout après la toute première allocution publique de Joseph Kabila, six ans après son départ du pouvoir. Dans son discours vendredi dernier sur YouTube, l’ancien Président avait notamment déploré la mauvaise santé économique du pays, loin de ce qu’il avait légué. Kabila a évoqué l’endettement et la pauvreté sous le régime Tshisekedi.
Des critiques vite balayées au sein de l’Union sacrée, notamment à la Force grise pour la démocratie et le progrès social (FG/DPS), une structure spécialisée de l’UDPS.
Au cours d’une conférence de presse mardi à Kinshasa, la Force grise a rappelé que le niveau de vie de la population et le risque lié à l’endettement public sont mesurés par deux indicateurs pertinents : le PIB/habitant et le ratio dette publique sur PIB.
Dans un exercice des chiffres, Charl’y Noël Mwela, président de cette association, a expliqué que le PIB/habitant s’est accru de 24% entre 2018 et 2024. Selon des chiffres contenus dans le dernier rapport de la Banque centrale du Congo (BCC), il est ainsi passé de 557 à 693 dollars alors que le niveau d’endettement a baissé de 10%, faisant de la RDC le pays le moins endetté en Afrique subsaharienne avec seulement 16% de son PIB, loin de la moyenne régionale qui oscille autour de 60%.
« Durant ces cinq dernières années, les emprunts contractés ont servi entre autres à renforcer nos réserves de change par notamment la cession de 50% des DTS issus du crédit contracté auprès du FMI dans le cadre du programme triennal du Gouvernement avec le FMI appuyé par la facilité élargie de crédit, à financer le programme du développement local des 145 territoires, des projets sociaux éparpillés à travers toute la République sur financement de la Banque Mondiale dont la gestion des fonds est assurée de manière totalement orthodoxe », a expliqué le président de la Force grise.
Autre chiffre révélateur, le taux d’inflation maitrisé. Ceci a eu pour effet la stabilisation depuis une année du taux de change, malgré le contexte de la guerre.
« La RDC n’a jamais été aussi bien portante », a rassuré ce cadre de l’UDPS. Tout le contraire, selon lui, des années Kabila, marquées par le « bradage » des ressources. Il a également trouvé « inexact » et « mensonger » les allégations sur les arriérés de salaires de fonctionnaires et agents de l’État.
Avec ces chiffres, la Force grise, créée en septembre 2019 des cendres de l’AJPRO-DPS, espère faire raisonner le camp Kabila alors que ce dernier, actuellement en séjour à Goma, a entrepris une démarche étalée sur 12 axes afin de replacer la RDC sur orbite.
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