Les inondations survenues vendredi et samedi dernier à Kinshasa, ayant causé provisoirement 33 morts, 46 blessés hospitalisés et d’importants dégâts matériels, ont ravivé le débat sur la gestion urbaine et environnementale de la capitale. Dans un message publié ce lundi, Christian Malamba, coordonnateur national de la ligue des jeunes du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), tire la sonnette d’alarme et invite à un véritable sursaut écologique.
S’appuyant sur une citation du philosophe Francis Bacon « On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant », Malamba déplore l’urbanisation anarchique, la mauvaise gestion des déchets et l’absence de politique sérieuse d’aménagement du territoire qui, selon lui, aggravent les conséquences des pluies diluviennes.
Il estime que ces catastrophes sont évitables et résultent d’un « laxisme collectif ». « Chaque pluie ne devrait pas se transformer en drame national », insiste-t-il. Pour le jeune leader, seule une gouvernance fondée sur le respect de l’environnement, la prévention et la planification peut protéger Kinshasa des fléaux climatiques à répétition.
Il appelle les autorités, les professionnels du bâtiment, les urbanistes et l’ensemble de la société civile à œuvrer de concert pour bâtir une ville durable et résiliente. « Il est temps de rompre avec l’indifférence et de faire de la résilience urbaine une priorité nationale », martèle-t-il.
Face au drame, le gouvernement a relogé provisoirement les sinistrés sur les anciens sites de la Francophonie, situés dans l’enceinte du stade Tata Raphaël. Le président Félix Tshisekedi s’est rendu sur place ce lundi pour exprimer son soutien aux familles affectées.
Sur terrain, le trafic reprend progressivement dans les zones touchées, tandis que les autorités promettent de tout mettre en œuvre pour un retour à la normale.
Yvette Ditshima